Les Mots3 est une installation photo de 100 Cubes plexiglass de 6,8 cm.
L’installation comprend 10 jeux de 10 cubes différents.
Chaque Cube contient 6 photos, format 6×6 cm, chaque photo représente un mot pris dans l’espace urbain (enseignes, graffitis, autocollants, signalétiques…). Le spectateur peut agencer les cubes à volonté afin de créer une phrase ou un texte. Les cubes fonctionnent également de façon autonome. Ils ont été conçus afin de pouvoir être manipulé individuellement et que les mots réunis au sein d’un même cube forment une phrase qui peut avoir un ou plusieurs sens selon la manipulation. Les Mots 3 sont au croisement de la photographie, de la typographie, du design et du jeu.
Bien que artiste multidisciplinaire, la photographie est ma discipline première.
Mon intérêt pour la typographie a grandit durant mes études de graphisme et s’est naturellement associée à ma pratique photographique. Mordue de design, les cubes photos, créés fin des années soixante par l’artiste designer Michèle Ginoux, me fascinent depuis ma plus tendre enfance.
Cette installation allie ces trois amours, tout en offrant la possibilité au spectateur de s’approprier l’œuvre de façon ludique et modifie ainsi sa posture de simple observateur.
Par bonheur autant que par hasard, les photographies de Ma Blondiau n’arpentent pas les champs conceptuels de la photographie contemporaine. Préférant emprunter des chemins de traverse, elles ont aussi beaucoup à voir avec l’ombre et l’intime et privilégient la fugacité à un vain désir d’éternité.
Capturant l’aléatoire (altération du sujet, traces impalpables, moments fugaces, mutations…), elles figent un incessant va et viens entre apparitions soudaines et disparitions inéluctables.
Chaque photographie, bien qu’autonome, est indéniablement liée aux autres, dans un jeu de piste énigmatique, un tarot immédiat.
Elles constituent un ensemble de fragments mémoriels qui propose un ressenti commun au travers d’une expérience toute personnelle.
Elles sont des constats d’accidents, pas toujours à l’amiable, où les mots perdent leur sens quand les fissures et la poussière affirment le leur, hurlent même parfois.
Vernissage le jeudi 14 juin 2018 à 18 heures
Exposition visible jusqu’au 7 juillet 2018